"Lors du dernier Congrès des maires de France, le chef d’état-major des armées a déclaré que notre pays devait se préparer à « accepter de perdre ses enfants » à une guerre.
Ces propos, je le dis clairement, ne sont pas supportables.
En tant que maire, j’aurais préféré entendre de la part des représentants de l’Etat des annonces concrètes de moyens financiers supplémentaires pour nos écoles, nos services publics, nos communes, pour combattre la précarité mais aussi le narcotrafic dans les quartiers difficiles, et bien d’autres sujets qui préoccupent le quotidien des citoyens.
Malgré les baisses importantes des dotations de l’Etat, les maires consacrent chaque jour leur énergie à répondre aux besoins de leurs administrés et de les accompagner que cela soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de l’habitat, du sport, de la culture, de l’environnement, de l’emploi, du divertissement…
Les guerres s’enchaînent à travers le monde.
Elles changent de forme, de continent, de langage, mais elles continuent de semer la mort, la misère, la haine.
Le nombre de morts civils a depuis longtemps dépassé celui des soldats.
Les bombardements visent désormais des écoles, des hôpitaux, des habitations, des villes entières.
Nous vivons aujourd’hui des Guernica à l’échelle mondiale.
Trop souvent, les discours va-t-en-guerre dominent les puissances, tandis que les peuples, eux, continuent de payer le prix du sang.
Pour combien de temps encore ?
C’est pourquoi je m’associe pleinement aux propos de Fabien Roussel, maire de Saint-Amand-les-Eaux : « 51 000 monuments aux morts dans nos communes, ce n’est pas assez ?
Oui à la défense nationale, mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables. »
J’estime que notre responsabilité d’élus locaux est avant tout d’œuvrer pour la paix, pour la dignité humaine et pour l’avenir de nos enfants.
C’est ce message que je continuerai à porter, inlassablement, ici au Rove comme partout où l’on défend la vie avant la guerre.
Paul Sabatino, maire du Rove
Le Rove










