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Commémoration

Commémoration de la Victoire du 8 mai 45

« Nous nous inclinons devant leur courage et leur résistance »

 

La population est venue nombreuse assister à la cérémonie du 69ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 où les responsables associatifs et les élus étaient présents autour du maire, Georges ROSSO pour rendre hommage aux victimes de la seconde guerre mondiale. 

Le cortège qui avait rendez-vous sur la place de la mairie a défilé jusqu’au cimetière où le maire a fait une allocution émouvante devant le monument aux morts.

 

Intégralité du discours :

 

« Mesdames, Messieurs,

Le 8 mai que l’on commémore aujourd’hui marque la fin d’une immense tragédie humaine.

Devant le monument aux morts, comme toutes les années, nous rendons un vibrant hommage à toutes les victimes emportées par cette tragédie et qui n’ont pu vivre ce moment de Liberté.

Le 8 mai, la France entière exprime sa gratitude à ceux et à celles, qui chacun à sa manière, ont dit NON à l’ennemi. Elle renouvelle sa reconnaissance à tous les soldats venus d’au-delà des mers pour sauver la liberté.

Cette guerre dont l’agression contre la Pologne frappe le premier coup marquera toute l’évolution du monde.

Guerre mondiale, guerre totale qui durera près de 6 ans pendant lesquelles vont mourir 50 millions d’être humains, que couronnera la bombe atomique.

Ce 8 mai 2014, il nous appartient de nous souvenir et de rendre hommage à tous les soldats de France, aux femmes et aux hommes de la France libre et de la résistance, à ceux-là qui ont combattu pour l’honneur de la France, pour son indépendance, pour sa liberté et le rétablissement des institutions de la République.

En commémorant la première réunion du conseil national de la résistance, en honorant la mémoire de Jean Moulin envoyé du Général de Gaulle pour unifier les divers partis de la résistance, qui en consacrant leur union publique et en scellant leur destin commun, ont su non seulement combattre l’oppresseur pour libérer notre pays, mais aussi mettre au point le programme social du conseil national de la résistance qui s’appelait « les jours heureux ».

Ce sont alors les acquis sociaux très importants comme la sécurité sociale, le régime des retraites, l’éducation nationale, et tous les services publics.

Ces acquis sociaux, présentés aujourd’hui 69 ans après par les gouvernements du président Sarkozy et de son successeur le président Hollande, comme un luxe que l’on ne pourrait plus s’offrir en temps de crise.

Alors que ce sont précisément en temps de crise, dans une France dévastée par la guerre, qu’ils furent créés, comme des pièces maîtresses de la politique menée pour redresser le pays.

La politique du gouvernement est de prendre des mesures pour satisfaire les directives de l’Europe libérale alors qu’aujourd’hui il nous faut construire une Europe qui, tournant le dos à l’affairisme et à la spéculation s’oriente vers la coopération et l’entente des nations souveraines.

Une Europe sociale, tout le contraire de l’Europe libérale actuelle qui met en péril le secteur social, met en concurrence les travailleurs entre-eux et jette des millions d’hommes et de femmes au chômage, en les considérant comme des marchandises.

La situation est grave mais le pire est à venir.

Pour satisfaire à l’Europe libérale, nos gouvernants veulent faire disparaître l’autonomie des communes dès le 1er janvier 2016 par la création de métropoles.

Ce 8 mai 2014 nous sépare de 17 jours des élections européennes.

Tous les discours de la victoire du 8 mai 45 parleront de Paix pour notre pays, dans une Europe plus solidaire, plus forte, plus fraternelle.

Devant ces belles paroles, il y a la réalité.

L’extrême droite qui a joué le rôle que l’on sait pendant la dernière guerre mondiale ;

La droite et la social démocratie qui joue le rôle que nous constatons actuellement.

J’espère que les citoyens ne resteront pas à la maison le jour des élections et sauront faire le meilleur choix dans l’intérêt de notre peuple. Ce sera le meilleur moyen de rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour que l’on soit libre aujourd’hui.

L’action du gouvernement de la France à la Libération, entre 1945 et 1947, constitue une illustration éloquente que le progrès social n’est en rien l’ennemi du développement économique.

Le 8 mai 1945, ruines et cendres, deuils et blessures, joie et liesse populaire, se mêlaient pour devenir, peu à peu, le terreau du temps nouveau.

L’Europe meurtrie s’engagea alors sur la voie d’une Paix durable pour construire, petit à petit, une Union dont le destin est désormais entre nos mains.

Nous mesurons combien la mémoire du passé éclaire l’avenir.

Mais l’avenir, ce n’est pas de construire une Europe de l’argent comme on nous le propose.

L’avenir, ce n’est pas sacrifier l’homme au profit de la haute finance.

L’avenir ce n’est pas soumettre durablement toute la société à la loi du marché à la concurrence entre les entreprises, les territoires et les hommes.

Faisons en sorte que les résistants, les soldats de tous les pays morts pour la Liberté et le bien être de notre peuple ne se soient pas sacrifiés pour en arriver là.

Ils nous ont montré le chemin d’une Europe sociale, une Europe de Paix et de Liberté qui nous reste à construire.

Nous devons nous incliner devant leur courage et leur résistance.

En ce 8 mai 2014, ils nous appartient à tous d’être digne de leurs mémoires.

(Minute de silence)