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Parc Marin de la Côte Bleue

Créé en 1983, le Parc Marin de la Côte Bleue s’étend sur 19 000 ha en mer devant la Côte Bleue et abrite une richesse sous-marine importante et le plus grand herbier de Posidonie des Bouches-du-Rhône.
Cette structure unique en France regroupe la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, les communes de la Côte Bleue (Le Rove, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet, Sausset-les-Pins, Martigues) ainsi que les organisations professionnelles de la pêche de Martigues et Marseille.
A l’origine de sa création, le maire du Rove, M. Georges Rosso, salue cette reconnaissance mondiale « La défense de l’environnement est un combat permanent qui à force de détermination porte ses fruits. Cela s’est confirmé pour notre commune avec la reconnaissance de notre site classé en 2013 par la DREAL après quarante années de combat. L’inscription du Parc Marin de la Côte bleue parmi la Liste Verte des aires protégées constitue une reconnaissance internationale avec seulement 39 sites répartis dans le monde entier.
L’histoire a débuté en 1981 lorsque avec Georges Cristiani actuel président de l’Union des Maires et à l’époque chargé de mission du président du conseil régional, nous avons décidé de créer le parc marin qui comprenait alors quatre communes : Le Rove, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet, Sausset-les-Pins. Martigues s’y est greffé en 1996. Plus tard, le parc marin est devenu un syndicat mixte comprenant le conseil régional, le conseil départemental et les cinq communes de la Côte Bleue. C’est à mon initative que nous avons créé en 1984 les classes de mer qui ont profité depuis à plusieurs milliers d’enfants. J’en suis particulièrement fier car la jeunesse doit tenir un rôle majeur pour la préservation de notre environnement et elle s’y emploie ici de la plus belle des manières dès le plus jeune âge. Car j’ai l’intime conviction qu’il n’y a rien de plus riche que l’environnement » nous confie Georges Rosso.
 
Le Parc Marin de la Cote Bleue inscrit sur la Liste verte internationale des aires protégées de l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
Une reconnaissance mondiale exceptionnelle qui fait du Parc Marin de la Côte Bleue le 39ème site mondial classé sur la Liste Verte, première norme mondiale valorisant les pratiques exemplaires dans les aires protégées.
Le 27 novembre 2018 s'est tenue en Egypte la Conférence des Nations Unies sur la Biodiversité (COP14).
A cette occasion l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a annoncé l'inscription de 15 nouveaux sites sur la Liste Verte, première norme mondiale valorisant les pratiques exemplaires dans les aires protégées.
Parmi les 5 sites français retenus cette année, le Parc Marin de la Côte Bleue vient compléter les listes des sites reconnus internationalement pour la qualité de leur gestion.
Le Directeur du Parc Marin, M. Frédéric Bachet, s'est vu remettre le diplôme lors d'une cérémonie le 11 décembre dernier au siège de l'UICN France au Musée de l'Homme à Paris.
Cette inscription vient récompenser le travail de plus de 35 ans de gestion d’une structure atypique portée par une volonté commune de préserver un patrimoine multiple : environnemental, culturel et historique.
Cette inscription validée pour une période de 5 ans, engage le Parc dans une démarche d’amélioration continue de sa gestion et de coopération avec le réseau des aires protégées inscrites ou candidates à la Liste Verte.
Le prochain rendez-vous sera en 2020 à Marseille pour le Congrès mondial de la nature organisé par l’UICN international. Il rassemblera quelques 15.000 participants du monde entier.
 
La Liste Verte de l'UICN
L’UICN est la plus importante organisation internationale sur le thème de l’environnement. Fondée en 1948 en France, elle est présente dans 160 pays et réunit plusieurs Etats et agences gouvernementales. En 2014, elle lance la liste verte des aires protégées qui a pour objectif de promouvoir une approche positive de la conservation et vise à reconnaître, encourager, et valoriser les succès obtenus par les gestionnaires d’aires protégées.
Elle mesure l’efficacité des aires protégées, récompense les meilleurs sites et incite les sites du monde entier à améliorer leur gestion. Les sites présents sur la liste verte sont certifiés comme étant gérés efficacement et gouvernés de façon équitable, avec un impact positif sur les populations et la nature.
Cette année le label a été attribué à 14 autres aires protégées en France, Egypte, Kenya, Liban, Mexique, Pérou et aux Emirats Arabes Unis. La Liste Verte comporte actuellement 39 sites dans 12 pays. La France est le pays accueillant le plus de sites sur la Liste Verte de l’UICN.

Points forts de la candidature du Parc Marin de la Cote Bleue dans le pilier 3 (gestion efficace) et le pilier 4 (conservation reussie) de la liste Verte

• Par rapport aux moyens du syndicat mixte, la part consacrée à la présence sur le terrain et à la surveillance est très importante. D’après les chiffres dont on dispose dans les aires marines protégées, les 2 réserves de la Côte Bleue apparaissent parmi les mieux surveillées en Méditerranée. Ce sont 2.500 heures par an qui y sont consacrées, tous les jours de l’année, et également la nuit. Cet effort est visible et bien perçu par les usagers et le public.

• Le Parc a mis en œuvre une gestion adaptative, qui tient compte des usages et des enjeux prioritaires pour le milieu marin. C’est ce qui a conduit à modifier les programmes initiaux de récifs artificiels, afin de pouvoir immerger des obstacles au chalutage illégal dans la bande côtière. Il s’agissait de répondre à des enjeux forts liés à la préservation des herbiers de Posidonie fortement endommagés et en même temps permettre à la pêche aux petits métiers infiniment plus sélective et sans impact pour les herbiers de se maintenir dans les ports de la Côte Bleue.

• Et aussi une gestion qui tente d’anticiper les évolutions des usages en mer avec par exemple en 2016 la règlementation du mouillage des bateaux de plus de 20 mètres comme les yachts de luxe, qui sont encore peu présents devant la côte Bleue mais qui apportent devant le littoral du reste de la région des dégradations des fonds importantes sans qu’on y trouve beaucoup de solutions.

• Ces éléments déterminants de la gestion sont appuyés par une connaissance du milieu marin permise par différentes études. L’équipe du Parc Marin est également depuis l’origine attentive à développer des suivis scientifiques afin de justifier les reconductions des réserves et pouvoir suivre l’état du milieu marin. Suivis de fréquentation, de la température dans les réserves, des herbiers, du corail rouge, des espèces patrimoniales (Mérou, Corb, Grande Nacre), des espèces témoin du changement climatique,… ainsi que de nombreux protocoles de suivi des peuplements de poissons qui ont permis de décrire au plan scientifique l’effet-réserve. Certains de ces suivis ont plus de 20 ans et constituent des séries longues d’observation du milieu marin d’un grand intérêt.

• Dans les réserves, le repeuplement permet de constater, pour la plupart des espèces de poissons, des densités et des tailles moyennes plus importantes qu’à l’extérieur, ainsi qu’une plus grande probabilité de rencontre d’espèces rares ou patrimoniales.

• Les suivis par pêches standardisées dans la réserve du Cap-Couronne ont permis de constater que le poids moyen des poissons capturés a été multiplié par 2.4 depuis le point zéro de 1995, et que le poids total des captures au cours des campagnes qui ont lieu tous les 3 ans a été multiplié par 5.

• Plus directement, l’effet-réserve est également visible par les baigneurs qui fréquentent la réserve de Carry, qui peuvent facilement approcher des poissons plus nombreux et plus gros qu’à l’extérieur.

• Le programme BIOMEX, réalisé sur 5 réserves de Méditerranée, dont celle de Carry, a permis de mettre en évidence que les réserves permettent un repeuplement à leur périphérie par exportation de poissons adultes, juvéniles, mais aussi de larves. Les réserves jouent donc un rôle en faveur des ressources de pêche, mais aussi de la biodiversité en permettant la reproduction d’espèces qui changent de sexe à l’âge adulte ou qui sont très pêchées et très rares à l’extérieur.

• Autre élément enfin qui joue un rôle important et même primordial en faveur de la protection des fonds marins, c’est l’évolution en balisage écologique de toutes les bouées installées par les communes dans la bande côtière des 300 mètres, sous l’impulsion du Parc Marin de 2014 à 2016. C’était la principale cause de dégradation de l’herbier de Posidonie de la Côte Bleue ; on estime que c’était chaque année entre 5 et 10 m² d’herbiers qui étaient endommagés pour chaque bouée, à cause des corps-morts et des chaines en contact avec le fond.

UNE CONFERENCE LE 4 OCTOBRE 2019 AU ROVE
La municipalité du Rove organise une conférence sur le Parc Marin de la Côte Bleue et la Liste Verte des Aires Protégées le vendredi 4 octobre 2019 à 18h à la salle des fêtes.
Monsieur le Maire remettra à cette occasion la médaille de la Ville à Frédéric Bachet, directeur du Parc Marin.
 
> Instaurées en 1984 à l’initiative du maire du Rove Georges ROSSO (un an seulement après la création du parc marin de la Côte bleue), les classes de mer célèbrent cette année leur 35ème anniversaire. Au Rove (et ailleurs), elles ont permis à plusieurs milliers d’enfants de découvrir le milieu marin et forestier de notre territoire. Une rétrospective des 35 années de classe de mer sera présentée le 4 octobre 2019 à la salle des fêtes du Rove dans le cadre de la conférence sur le parc marin et la Liste Verte des aires protégées.
 
 
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35 ans de classes de mer ! 1984 - 2019

Instaurées en 1984 à l’initative du maire du Rove Georges ROSSO (un an seulement après la création du parc marin de la Côte bleue), les classes de mer célèbrent cette année leur 35ème anniversaire. Au Rove (et ailleurs), elles ont permis à plusieurs milliers d’enfants de découvrir le milieu marin et forestier de notre territoire. Une rétrospective des 35 années de classe de mer sera présentée le 4 octobre 2019 à la salle des fêtes du Rove dans le cadre de la conférence sur le parc marin et la Liste Verte des aires protégées.